Johan Meens, l’abonné aux échappées des Ardennaises, veut encore être offensif sur la Doyenne
À l’attaque mercredi sur la Flèche, le jeune coureur wallon veut aussi animer Liège-Bastogne-Liège.
- Publié le 19-04-2024 à 11h17
Il aime les échappées, Johan Meens. Surtout sur les classiques ardennaises. L’an passé, il avait pris la matinale à la fois sur la Flèche Brabançonne, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, soit les trois grandes courses d’un jour au profil accidenté auxquelles il avait pris part (son équipe, Bingoal-Wallonie Bruxelles, ne dispute pas l’Amstel Gold Race). Et il a remis ça ce mercredi, sur la Flèche Wallonne. “Ce n’était pourtant pas prévu”, commente, dans un sourire, celui qui est surnommé le Petit fermier, puisqu’il est fils d’agriculteur, comme Arnaud De Lie (derrière lequel il avait terminé à la deuxième place du DH Challenge, en 2021, chez les espoirs, avant de passer chez les pros) ou encore la Chèvre de Hombourg par rapport à son profil de grimpeur. “Je me suis retrouvé dans l’échappée un peu par hasard.”
Mais une fois devant, il a poursuivi son effort. “En tant que Wallon, cela fait super plaisir d’être à l’avant sur les classiques wallonnes. Et malgré le temps, il y avait beaucoup de courageux pour nous encourager sur le bord de la route, notamment dans le Mur de Huy.”
Avant que ne s’abattent sur la course et la région de la pluie glaciale et des grêlons, précipitant l’abandon de nombreux coureurs. Mais pas celui de Johan Meens. Qui a continué, même quand il a été repris par le peloton. “C’était une journée extrême, que je n’oublierai pas, les grêlons tapaient sur les jambes… Mais j’ai été au bout. Peut-être parce que les Belges ont plus l’habitude de ce temps…”
Liège, c'est la plus belle course sur laquelle être échappé.
Cette nouvelle échappée lui a redonné des idées pour La Doyenne, à laquelle il va participer à nouveau, dimanche. “Si je n’avais pas prévu d’aller dans l’échappée à la Flèche, ça me tente d’y aller à nouveau à Liège, car c’est la plus belle course pour être à l’avant”, ajoute-t-il.
Dur au mal et volontaire, âgé de 24 ans, Johan Meens progresse chaque année. Il se rapproche de la victoire, lui qui s’est classé deuxième d’une étape du Sazka Tour, en République tchèque, quatrième d’une étape du Tour du Rwanda cette année ou encore cinquième, récemment, de la Volta Limburg Classic aux Pays-Bas. “J’espère continuer à m’améliorer pour un jour pouvoir viser un top 20, ou mieux encore, sur une classique comme la Flèche Wallonne.”